Sherlock Holmes: A Game of Shadows — Je l'ai préféré au premier volet, de par son scénario n'impliquant plus rien de surnaturel surtout. Je retrouve tout ce qui m'avait plu dans son prédécesseur (respect des codes de l'œuvre originale, charisme des personnages, effets de mise en scène, reconstitution remarquable, dialogues, Kelly Reilly) mais sur fond d'une trame plus captivante à mes yeux. Un très bon moment, donc.
Annabelle — Contrairement à ce que je craignais, ce film d'horreur a su me faire flipper comme il fallait, car reposant sur beaucoup de hantises et de peurs que j'avais étant gamin, et qui arrivent à encore bien fonctionner aujourd'hui. C'est malheureusement sa seule force car le scénario est peu convaincant, la fin consternante, et les acteurs vraiment pas terribles. Mais l'essentiel, le frisson, était quand même présent, ce qui m'évite d'en garder un mauvais souvenir. Saloperie de poupée
Les Tontons Flingueurs — J'avais tenté de regarder ce grand classique il y a des années, sans rentrer dedans, et avais arrêté en cours. Je n'en suis toujours pas énormément fan parce que le côté "comédie" l'emporte sur ce qui aurait pu être un grand film de gangsters à la française, à une époque où nos acteurs avaient des "gueules", et en imposaient. Fort heureusement, le script est franchement génial et contient un paquet de répliques de dingue.
Drive Angry — Intitulé "Hell Driver" chez nous, je n'attendais pas grand-chose de ce film-là. J'y voyais une sorte de "Ghost Rider" survitaminé à ranger dans la catégorie "films dans lesquels Nicolas Cage aurait dû éviter de tourner". Je me suis bien planté. Sorte de croisement utime entre "Machete", "Boulevard de la Mort" et "Une nuit en enfer", ce road-movie archi violent et sanglant semble tiré tout droit d'un délire commun entre Tarantino et Rodriguez. Beaucoup de sang, de violence, de répliques trash et cultes, de filles à poil, de flingues, de belles bagnoles, de séquences de poursuite d'anthologie, un grain permanent dans l'image... un très bon moment de ciné couillu et bien jouissif, j'ai adoré!
Planet of the Apes — L'original de 1968. Je l'ai davantage regardé pour satisfaire ma curiosité et le besoin de me cultiver, et au final, j'ai été très agréablement surpris là aussi. Le jeu d'acteur de Charlton Heston est prodigieux, et même si les costumes sont archi kitsch et font "vieille SF has-been" (j'ai envie de dire "forcément" hein), les singes au comportement humain s'avèrent étonnamment crédibles, les ressorts scénaristiques sont tous très convaincants, et la fin laisse bien sur le cul comme il faut. À noter que certaines jaquettes de DVD, d'une certaine façon, spoilent complètement ladite fin, ce qui est assez lamentable (ce dont je ne me suis rendu compte qu'après, mais quand même).
The Untouchables — Alors donc ici, nous avons affaire à un film de Brian de Palma (excellent réalisateur: check), avec une OST signée Ennio Morricone (ambiance sonore: check), sur le thème de la prohibition à Chicago (thème de qualité: check), avec les jeunes révélations Kevin Costner et Andy Garcia, un Sean Connery qui commence à exceller dans ses rôles de vétéran, et Robert de Niro en Al Capone (casting de ouf: check). QUE DIRE DE PLUS. Magnifique, émouvant, prenant, super bien joué. Un chef-d'œuvre absolu, digne de la trilogie du Parrain, honnêtement.
High Plains Drifter — Le premier film de Clint Eastwood en tant qu'acteur-réalisateur, dans l'univers qui l'a fait connaître: le western. Il y incarne ici son traditionnel rôle de cow-boy solitaire sans nom (le fameux "homme des hautes plaines") ni attache, et ce avec son talent habituel. L'histoire est plaisante, la tension palpable, tout est très bien maîtrisé. Cependant, bien qu'assez éloigné des causes ultra féministes et très modéré sur ce genre de sujet sensible, j'ai été un peu gêné de devoir m'identifier, en tant que spectateur, à un héros qui traite les femmes comme il le fait (et ce dès 10 minutes de film). Je ne vais pas crier au scandale et dire que c'est insoutenable et choquant... mais ça reste un peu dérangeant. Je ne crois pas avoir visionné jusqu'ici un film dont le protagoniste viole une femme au début du film, et où pire, la gente féminine finit par lui tomber dans les bras de force à chaque fois qu'il a une femme dans le collimateur. Certes, cela doit probablement retranscrire fidèlement la réalité des méthodes de séduction et d'accouplement de beaucoup de cow-boys, mais il y a une sorte de parti pris qui m'embête un peu. Et pourtant, je suis pas du tout "militant" sur le sujet... m'enfin bref.
A Fistful of Dollars — Introduction du fameux cow-boy sans nom joué par Clint Eastwood, et le moins qu'on puisse dire, c'est que la fameuse "trilogie" de Sergio Leone pose de sacrées bases. J'ai toujours adoré le Far West comme période de l'Histoire, me suis lu tous les Lucky Luke (ou presque), ai adulé le jeu
Red Dead Redemption, donc il fallait que je me fasse des classiques du genre. Celui-ci fait mouche et me révèle ainsi tout un tas de clins d'œil que je n'avais pas plus remarqués que cela dans le troisième volet de "Retour vers le Futur" ! Et que dire du face-à-face final... même si j'en connaissais le secret via, justement, "Retour vers le Futur II", j'ai eu envie de m'exclamer, tel Biff Tannen dans son jacuzzi lorsqu'il la visionne: "Haha, quel putain de bon film!!"
For a Few More Dollars — Suite impeccable de maîtrise qui a en plus pour gros avantage d'introduire un second personnage fascinant incarné par Lee van Cleef. De fait, l'œuvre ne se focalise plus avec autant d'exclusivité sur Clint Eastwood, et c'est tant mieux, car on sent davantage d'équilibre dans le travail fait sur chaque personnage. Je n'en retiens toutefois pas trop de scènes cultes tant tout est uniformément réussi. Bon, allez, si, quand même. Le coup du gamin qui donne des renseignements devant le saloon, juste à pleurer de rire.
The Good, the Bad and the Ugly — Considéré comme le meilleur western de tous les temps, et même par beaucoup comme un des plus grands films de tous les temps tout court, c'est donc avec confiance et rempli d'
a priori positifs que je me suis lancé dans ce troisième volet de la vraie-fausse trilogie de Sergio Leone. L'introduction des trois personnages est purement géniale (je pense que Tarantino doit avoir pas mal pioché dans ce film, d'ailleurs), l'ambiance est parfaite, cependant je le trouve un peu trop ambitieux, trop long et avec une fâcheuse tendance à l'éparpillement. Et pourtant, alors qu'on commence à se dire que c'est longuet et dispersé, le film sait revenir à sa trame fondamentale et nous offrir un des finaux les plus anthologiques que le cinéma ait offert. Le dernier quart d'heure est prodigieux et résume à lui seul les forces d'une œuvre qui n'avait peut-être pas assez su les mettre en avant jusque-là: des plans incroyables sur les visages, une tension grandiose, une musique fantastique (certes, je suis fan de Metallica, mais "The Ecstasy of Gold" sera désormais aussi associée à ce film dans mon esprit), un rapport quantité/qualité indécent pour ce qui est des répliques. Je pense que je me le reverrai pour voir si j'arrive à davantage supporter les longueurs de ce film parce que c'est évident que c'est un chef-d'œuvre intemporel et quasi inégalé, et j'aimerais l'aimer davantage que ce qu'il m'a inspiré, à savoir une ouverture et une conclusion dantesques, mais trop de "remplissage" au milieu. Un film comme "Le Parrain II" ne m'avait pas donné cette envie de subir à nouveau ses longueurs pour me donner un second avis; c'est qu'il doit donc y avoir quelque chose qui me fera vraiment adorer ce western magistral.