Petit tour d'horizon des (seuls) films visionnés sur ces 4 derniers mois. Je ne ralentis pas la cadence par choix mais par manque de temps et de possibilité de visionner des films régulièrement dans des conditions optimales.
Voici donc ma petite "sélection" habituelle de daubes, déceptions, bonnes surprises et coups de cœur.
Prometheus — Je m'attendais à une daube, je n'ai pas été déçu. Si visuellement ça passe, c'est sur le fond que cette préquelle honteuse d'
Alien est un étron. Scénario sans queue ni tête, incohérences, attitudes stupides des personnages… on s'en serait franchement passé. Problème : même en tant que nanar, ça ne passe pas. C'est moins prétentieux qu'un
Interstellar, on s'y ennuie moins, mais c'est encore moins profond et bien foutu. À oublier. Je regrette que ce blu-ray ne soit pas à part dans le coffret "Alien + Prometheus", sinon je n'aurais gardé que la tétralogie autour du lieutenant Ripley.
50 Shades of Grey — Tellement de bruit pour rien… le côté "bling-bling" d'un
Sex & the City ne passe pas, la protagoniste faussement ingénue n'est pas très crédible, et M. Grey est agaçant et ridicule, pour ne pas dire puéril, plein de caprices, et loin du mâle dominant dangereux que l'on imaginait. En terme d'érotisme on est bien peu servi, en terme de réflexion sur la soumission sexuelle on est à côté du sujet et on n'en tire rien. Seule la BO et la réalisation correctes peuvent sauver un peu les apparences, mais c'est bien ça le problème de ce navet : tout est dans la forme, le fond étant encore plus plat que la poitrine de sa protagoniste.
Inherent Vice — Là aussi j'ai été déçu, mais parce que je ne suis pas trop rentré dedans. Je m'attendais à un bon trip 70s, on n'en est pas loin car le film s'offre un cachet visuel "d'époque" qui passe super bien. Hélas, j'ai trouvé qu'il manquait de rythme, et l'intrigue ne m'a jamais vraiment transporté. Quelques scènes efficaces cependant, objectivement c'est un bon film mais je n'y ai pas passé le bon moment espéré.
The Revenant — Une baffe monumentale. Il était évident que di Caprio serait enfin consacré pour ce rôle incroyablement difficile, poignant, impressionnant… les superlatifs manquent pour ce que j'aurais tendance à qualifier de
The Last of Us du cinéma. C'est un peu long et certaines séquences pourraient verser dans l'ennui, mais on vit avec une incroyable empathie le calvaire d'un personnage incroyable, on souffre avec lui et on en ressort réellement éprouvé par ce parcours saisissant. Émouvant et porté par une BO intimiste mais aussi glaçante que magnifique, très authentique, sans fausse note, on tient un chef-d'œuvre du septième art. C'est le tout premier film que je vais voir deux fois au cinéma dans ma vie (une avant-première un gros mois avant sa sortie française, puis en IMAX, toujours en VO, une fois la distribution officielle commencée) et je peux vous dire que ça en dit long.
Creed — Une bonne surprise. Je ne m'attendais pas spécialement à passer un aussi bon moment, mais force est de constater que cet "héritage de Rocky" porte super bien son nom. Grosse mention au personnage du vieux Rocky Balboa interprété par un Stallone magique. En terme de fiction sportive, on est vraiment dedans, les scènes de match de boxe sont intenses et superbement retranscrite, et la dose d'humour présente fait quasi constamment mouche. Un très bon moment inattendu.
Scarface — Oui, je ne l'avais jamais vu. Que dire sinon que c'est culte et qu'on s'en fout que ça ait un peu mal vieilli. Un véritable mythe du film de gangsters avec un Al Pacino monumental, une BO sublime, une ambiance magnifiquement travaillée… rien ne sera plus jamais pareil dans cet univers du Miami des 70s / 80s, que seul éventuellement un GTA Vice City aura pareillement sublimé à son échelle vidéoludique.
The Hole — Vous vous rappelez de ce film qui passait sans arrêt en deuxième partie de soirée, avec des étudiants coincés dans une cave dont la trappe était fermée de l'extérieur, jusqu'à en crever de faim et de soif et venant à se haïr, et dont on ne se rappelait jamais de la fin ? J'ai fini par me le regarder en entier. Alors ça ne vole pas spécialement haut mais Thora Birch, en plus d'être super jolie, est vraiment géniale et parfaitement psychopathe, dans le même style qu'une Sarah Michelle Gellar dans
Cruel Intentions (les deux films étant d'ailleurs totalement contemporains).
C'est angoissant, l'histoire est cohérente et malgré l'aspect "teen-movie", c'est plutôt bien joué et on se laisse porter. Je valide.
The Grudge 2 — Gros ramassis de clichés de films d'horreurs japonais mais à l'américaine. C'est à peu près maîtrisé dans l'ensemble, mais passés quelques moments angoissants, on se rappellera davantage du premier (probablement car porté par une héroïne plus convaincante), voire on privilégiera le film japonais original pour comprendre ce qu'est un véritable film d'épouvante. Tout juste potable en deuxième partie de soirée ou en fond, mais vraiment tout juste.
The Martian — Bêtement traduit en "Seul sur Mars" chez nous, ce gros succès critique aurait pu valoir à Matt Damon un Oscar plutôt mérité si di Caprio ne s'était pas imposé de façon incontestable (voir plus haut). Il y interprète un personnage excellent de bout en bout, mais il serait dommage de s'arrêter à sa prestation car le reste du casting est exemplaire et surtout sympathique. Loin d'une SF dramatique, "Le Martien" est une plutôt bonne comédie par moments, et s'il prend d'évidentes libertés scientifiques, on est loin des ambitions grotesques et mal assumées de Nolan dans son œuvre supposée interstellaire, ou de la volonté d'en mettre plein la vue mais dans un ennui total comme nous l'avait proposé
Gravity. Cet excellent film fait mouche dans son style et je l'ai découvert avec un immense plaisir tant je n'en attendais rien de spécial.
Les extraordinaires aventures d'Adèle Blanc-Sec — Ce film est complètement fou, vraiment drôle, une véritable BD au ciné (en même temps c'est une adaptation inspirée des BD). Je ne pourrais pas vraiment vous le recommander autrement mais franchement, tentez le coup, c'est aussi dingue que cool. La fin en "cliffhanger" nous fait amèrement regretter l'absence d'une suite, d'ailleurs…