Pêle-mêle, sur la semaine écoulée:
Escape from New York 1997 — C'est le film qui a inspiré Hideo Kojima pour créer le personnage de Snake. Même s'il est archi kitsch et vraiment très court, pour ne pas dire expédié, je l'ai trouvé excellent, très "immersif", original et blindé de bonnes idées.
Schindler's List — J'ai souhaité le visionner pour combler une lacune cinématographique, car il est considéré comme un des plus grands films de tous les temps. Je ne suis pas DU TOUT fan des œuvres de fiction basées sur la Shoah et les camps de concentration, les trouvant extrêmement propagandistes alors que quiconque ayant deux sous de jugeote n'a pas besoin d'être convaincu des horreurs du IIIè Reich. Ici, toutefois, on a effectivement affaire à une œuvre poignante, sans excès de sentiments, qui prend soin de ne jamais mentionner ni "Hitler" ni "le Führer" ni même quelque autre expression désignant le dirigeant du Reich. Sans aucune légèreté excessive ou mal placée, il raconte une histoire vraie avec justesse à mon goût, même s'il est pour le coup très, très, très long. Trop? Peut-être pas au final vu tout ce qu'il y avait à dire. Par contre je ne le reverrai pas une seconde fois: c'est un excellent film sans défauts, mais pas du tout ce que j'aime regarder, je me contenterai donc d'un visionnage pour ma culture, et c'est tout.
Goodfellas — En plein dans ma période "films de gangsters", il fallait que je voie celui-là. Je l'ai surkiffé, j'ai l'impression de voir une sorte de version abrégée de la trilogie du "Parrain", plus brute et sans longueurs, avec des acteurs au top. Ce film aurait été tourné aujourd'hui, je suis convaincu que Scorsese y aurait remplacé Ray Liotta par son Leo di Caprio fétiche, qui y aurait tout autant excellé.
Sin City — Ultra bourrin, ultra sombre, et je n'ai pas vu la version qu'il aurait fallu, me coltinant l'indigeste "recut" coupant le film en quatre parties imposant de passer par le menu du blu-ray. Mais que c'était bon! Un modèle du genre, absolument mémorable. Je n'ai pas grand-chose à dire de plus, sauf que la sortie d'un 2 n'a pas de sens, mais de toute façon il est apparemment moyen voire mauvais, et c'est bien fait. Ce film est complètement unique et ne doit pas avoir de suite.
Body of Lies — "Mensonges d'État" en français. Un bon thriller politique sans génie toutefois, car très prévisible et convenu. Je pense que c'est un des moins bons rôles de di Caprio, bien qu'il soit quand même convaincant comme d'habitude. À regarder d'une traite un dimanche soir pour clôturer sur une bonne note un dimanche ennuyeux, sinon dans l'autre sens, ça pourrait bien vous gâcher un week-end parfait.
Sahara — Film d'aventures sympathique, très pop-corn, qui doit à mon avis être une des inspirations (pourtant jamais mentionnées) des scénaristes de la saga Uncharted. De beaux paysages, un humour potache, des explosions, des méchants caricaturaux, une histoire de trésor sans gros relief, un bon divertissement en somme. Sauf que contrairement au film mentionné précédemment, là on ne s'attend à rien de plus, donc on passe vraiment un bon moment!
22 Jump Street — Une suite de presque aussi bonne facture qu'un premier volet qui m'avait fait pleurer de rire. Jonah Hill est une nouvelle fois génial, Ice Cube me fait toujours autant poiler, les gags sont bons, les ressorts scénaristiques très corrects, les scènes de poursuite et de baston toujours aussi connes, et le générique de fin est un des meilleurs de l'histoire des comédies américaines. J'ai hâte de voir le 23 s'ils parviennent à ne pas faire s'essouffler le concept.
Rush — Excellente fresque sur une période de l'histoire de la Formule 1, mettant en scène le duel que se sont livré deux champions du monde (Niki Lauda et James Hunt) aux personnalités et aux styles de vie totalement opposés. Un témoignage apparemment très authentique d'après le seul de ces deux champions encore en vie (Lauda), brillamment interprété par des acteurs qui n'ont pas que la ressemblance physique en commun avec ces deux pilotes de légende. Contrairement aux infects Driven ou Michel Vaillant, on tient ici le vrai grand film moderne sur le sport automobile, qui a pris le parti de s'intéresser à son âge d'or (les années 70), sans fausse note, avec une réalisation et une photographie de très haute volée, et restituant à merveille l'aspect dramatique de cette discipline dont les principaux acteurs jouaient (in?)consciemment avec la mort à chaque tour de roue. Magnifique!
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