@Arvester : ça n'a pas grand chose à voir avec une quelconque façon de "consommer" le JV, mais plutôt avec mon parcours de joueur, mon expérience et ma culture vidéo ludique.
(Petit aparté, ces raccourcis facile sur la "consommation" (je trouve ce mot tellement déplacé dans ce genre de discussion) moderne du JV, comme quoi c'est la cause de tous les maux du JV actuel, blablabla avec le discours sous tendu, in fine, du "c'était mieux avant", je trouve ça fatigant.)
Fin de parenthèse.
Bref, je disais donc...
Je dois avoir allègrement dépassé le millier de jeux terminés maintenant (j'ai arrêté de compter à 960

) . Forcément, quand je joue à un nouveau jeu, qu'il soit rétro ou actuel, il se confronte à toute mon expérience passée. Je peux faire un effort de recontextualisation de l'œuvre par rapport à son époque et son support, mais je ne peux pas faire abstraction de ce à quoi j'ai joué auparavant pour autant.
Pour reprendre l'exemple des Castlevania DS, outre le fait que ce soient "des suites sorties après toussi toussa", ce sont surtout les 3 jeux par lesquels j'ai découvert la licence. J'ai commencé par Dawn of Sorrow et j'ai enchaîné les 2 autres en suivant. Par la suite j'ai découvert Symphony of the Night, l'un de mes tout premiers jeux rétro acheté avec Conker's Bad Fur Day. Et ce furent d'énormes claques.
Par la suite, j'ai fait d'autres Metroidvania et d'autres Metroid tout court (Super Metroid en l'occurrence), ainsi que d'autres opus de la licence Castlevania (ici le 1 et le 4 à cette époque).
Qand je me suis lancé dans les Castlevania GBA, après tout ce parcours, ben ça a été un peu la douche froide et je pense que ça peut aisément se comprendre.
Ce ne sont pas des castlevania classiques action/plate-forme, donc niveau level design de ce point de vue ils n'ont rien de transcendant.
Ce sont des metroidvania moins ambitieux, moins grands et moins souples que les épisodes DS qui les ont suivi mais aussi que SotN.
Tout ceci se comprend quand on recontextualise : la GBA est moins puissante qu'une PS1 (par rapport à SotN), support portable donc question de la durée des sessions de jeux, peut être des moyens moins importants aussi. Format metroidvania plutôt que classique parce que la recette avait le vent en poupe après SotN, Koji Igarashi aux commandes. Tout un tas d'éléments tout à fait objectifs que je ne conteste pas.
Seulement, quand je les replace dans le contexte de
mon parcours, ben ils n'ont rien de mémorable pour moi.
C'est la même chose pour un Mario kart super circuit. J'ai démarré la série avec l'opus N64, pas SNES. Je n'ai jamais été habitué à la jouabilité du 1er opus et je n'ai jamais réussi à m'y faire. Cet opus GBA reprenant plutôt la jouabilité de l'épisode SNES, ben je ne l'aime pas.
Ensuite, je n'ai pas de véritable affect pour les machines à proprement parler. Alors oui j'ai bien quelques préférences, mais fondamentalement la bécane ne m'intéresse pas plus que cela. Ce sont avant tous les jeux moi qui me branche, aussi bien comme objet physique que comme œuvre. Jouer à Rendering Ranger R2 sur une SFC jaune pisse, une Retron5 ou une Super NT avec une manette snes 8bitdo pour moi ce sera plus ou moins pareil. Par contre me faudra la cartouche originale.
Je n'ai donc pas un amour particulier pour les ludothèques spécifiques à chaque machine, j'ai une vision bien plus transversale et transgenerationnelle des jeux.
Je ne cherche pas (enfin, disons plutôt "plus") à avoir un "cool set par machine", mais juste à avoir les jeux que je kiffe. Parfois, oui, les suites sont meilleures et je vais les privilégier (exemple ci dessus avec les Castlevania cités, ou sur une autre machine avec Jet Set Radio Future que je préfère au 1er JSR sur DC), parfois les premiers opus sont mes favoris (les Metal Slug, par exemple).
Au final, L'époque et/ou le support de sortie m'importe peu. Que le jeu soit récent ou ancien, si c'est un grand jeu pour moi, il le restera quelque soit son âge ou sa console d'origine.
Je reste assez convaincu que si des jeux comme SF2X, 3.3 ou Garou MotW continuent à etre aussi joués, appréciés et adulés par des joueurs de toute génération, c'est avant tout parce que ce sont des jeux exceptionnels qui dépassent le cadre de leur support et de leur époque.
Et pour la GBA, des jeux de ce genre ou qui au moins me touche autant, ben... y en a pas tripettes.