Yosh!
Terminé hier soir
Les Simpsons : Le Jeu, sur PS3. Pour être honnête je n'attendais pas grand chose de ce jeu et j'hésitais même à m'en séparer. J'ai souvent lu du jeu qu'il était particulièrement drôle et fidèle à la série. Cependant, j'étais loin d'imaginer à quel point le délire pouvait être poussé. N'y allons pas par quatre chemins : le jeu est drôle à se pisser dessus et se place sans difficulté comme l'un des titres les plus hilarants auxquels j'ai pu jouer. Un pur moment de bonheur pour le fan de la série que je suis. Si en terme de game design pur le jeu est loin de briller (c'est du beat'em all/plate-forme 3D de seconde zone, avec un level design basique au possible et un gameplay aussi imprécis que limité), en revanche, en terme d'ambiance, d'écriture, de rythme et de variété des situations, c'est une petite merveille du genre. Le joueur va de surprise en surprise, toujours plus avide de savoir quelles singeries les équipes de Matt Groening (qui ont grandement participer à son élaboration) ont pu imaginer. Tout le monde en prend pour son grade : l'histoire du JV, ses mascottes, ses univers, ses codes, ses travers et même nos habitudes de joueurs, de même que la série, sans oublier le jeu lui même, qui fait preuve d'un sens de l'autodérision qui force le respect. A ce titre, le combat final est probablement l'un des plus drôles et loufoques que j'ai pu voir dans un JV. Le jeu est ultra référencé de bout en bout et parlera forcément plus aux joueurs ayant un minimum de culture vidéoludique et/ou aux fans de la série (le mieux étant encore d'avoir les deux) qu'à un joueur lambda n'ayant jamais abordé un tant soit peu ces univers. De quoi largement tenir la comparaison avec un certain Conker's Bad Fur Day, voir même de lui faire la nique allègrement par moment. Je me garderais d'en dire plus, tant le plaisir de la découverte est pour beaucoup dans le charme du titre. Il n'est pas foncièrement difficile, mais peut malheureusement se révéler un brin crispant par moment, la faute à un gameplay plus que perfectible avec des masques de collision ubuesques et un level design pas toujours bien clair, meuh bon rien de catastrophique non plus. Le jeu est très linéaire et relativement court. J'ai mis moins de 6h pour le finir en ligne droite, sans me balader dans Springfield ni m'attarder sur la récolte de collectibles aussi nombreux qu'inutiles.
Bref, jouez aux Simpsons le Jeu, c'est bon pour la santé et les zygomatiques. Par contre, privilégiez les versions PS3 et X360, les autres étant moins bien optimisées et amputées de la possibilité d'explorer librement Springfield.
Ensuite, je me suis terminé
Maldita Castilla EX, dans sa version Vita. Il m'aura fallu la bagatelle d'une cinquantaine de crédits pour en voir le bout, avec la mauvaise fin (j'ai loupé connement une larme de Moura -_-...). La faute à de mauvaises habitudes de jeu héritées de Super Meat Boy et de mes nombreuses heures englouties dans le visionnage de speedrun qui font que quand je vois un niveau, plutôt que de vouloir l'aborder sereinement, tranquillement, en prenant le temps, je ne peux pas m'empêcher de vouloir le faire rapidement. Forcément, quand on connaît pas le jeu, ça ne pardonne pas

. Pour en revenir au jeu, je suis assez mitigé, même si l'impression globale reste bonne. Avant de continuer, il faut bien garder à l'esprit que je l'ai lancé juste après m'être fini Super Ghouls'n Ghost, sur émulateur, qui m'a complètement subjugué, de bout en bout, que ce soit par son ambiance que par son game design (gameplay et level design), que j'ai trouvé brillants.
Pour en revenir à Maldita Castilla, j'ai eu assez de mal à véritablement accrocher à l'ambiance du titre. Même si je reconnais qu'elle est soignée et qu'elle emprunte énormément au folklore hispanique, je trouve qu'il manque au titre un je-ne-sais-quoi pour vraiment le démarquer de son modèle. Peut être est-ce dû à une palette de couleur un brin terne, au design du héros que je trouve plus que quelconque (surtout en comparaison de la classe d'Arthur, même en calbut') ou bien à l'OST, moins marquante. Ceci étant, j'ai été bluffé par la qualité de son game design. C'est réglé comme une horloge suisse, à l'image d'un Shovel Knight, pour citer une autre production récente du même acabit. Rien qui ne dépasse, c'est propre, carré et d'une précision chirurgicale. S'il est moins exigeant qu'un SG&G, du fait d'une barre de vie un brin plus généreuse (un hit de plus alloué) et de checkpoint quasiment à chaque début de tableau, il n'en reste pas moins extrêmement punitif. Punitif, mais jamais injuste par contre. Chaque mort n'est que de la responsabilité du joueur. Pas de RNG, pas d'approximation, pas d'à peu près. Je pensais prendre le titre en défaut sur sa gestion de la cadence de tir, mais il s'avère finalement que celle ci répond à des pressions rythmées et régulières et non à du bourrinage de touche bas du front. Soit tu connais ton niveau sur le bout des doigts, soit ça casse. Même si j'ai failli plus d'une fois envoyer valser ma Vita par la fenêtre, je dois reconnaître que ce genre de défi me plaît énormément. Sans compter que la limitation de difficulté induite par les checkpoint, les PVs montés à 3 et les crédits est très astucieusement contournée par les conditions d'obtention des différentes fins, drastiques en ce qui concerne la good ending. De quoi largement contenter hardcore gamer et speedrunners. Même s'il ne réinvente pas la roue, Maldita Castilla EX brille par l'excellence de son game design, la justesse de sa courbe de difficulté et sa précision d'horloger. Des titres aussi bien construits, ça me laisse rêveur. Dommage en revanche qu'il ne m'ait pas autant conquis en terme d'ambiance. Ceci étant, je subodore que son créateur ait une sacrée culture vidéoludique, car j'ai l'impression d'avoir trouvé pas mal de clin d'oeils à d'autres jeux avec certains passages faisant référence à des titres tout sauf communs avec notamment le passage de la chenille, qui me rappelle furieusement un passage similaire dans Majyuuou et le boss de l'aqueduc qui ressemble étrangement au crapaud géant de Taromaru.
Ayant été un brin frustré de ne pas avoir au moins été jusqu'au true last boss, je me suis relancé le jeu en quête des larmes de Moura que j'avais loupé.
Enfin, je me suis relancé dans
Super Meat Boy, afin de me faire la Cotton Alley (en Light World), que je n'avais jusque là jamais ne serait-ce que lancé. Oh certes on s'y était bien essayé avec Acer et Reimm lors de la dernière IRL, mais sans jamais vraiment aller bien loin. Là je m'y suis sérieusement attelé et bordel que ce monde est jouissif. Du level design acerbe, taillé à la serpe, agressif au possible, aussi vicieux que violent, qui se joue peut être encore plus que le reste comme une partition jouée allegro du début à la fin, telle une fuite en avant hypnotique. Du pur bonheur! après ça, je me lancerai probablement dans les dark world, que j'avais terminé jusqu'au monde 5.