Forum France Retrogaming

A partir de 1991 je suis inscrit à la faculté de droit de Montpellier. A l'époque Montpellier est une ville totalement différente d'aujourd'hui. il n'y a pas de tramway, les voitures circulent partout sans trop d'embouteillage, elles accèdent même à la place de la comédie. la faculté de droit est dans le centre ville.

Résultat avec mes deux amis principaux à la fac, on enchaîne les années en jouant à la megadrive, la super nintendo, les jeux d'arcade. J'habite à cinq minutes de la fac et sur mon chemin il y a un magasin de jeux vidéos. je m'y arrête tous les jours. Tous les jours également avec mes potes on passe dans un autre magasin de jeux vidéo situé dans les petites rues du centre ville, on va à polygone. il y a deux grosses salles d'arcade à côté. une, place de la comédie en face d'un cinéma, et l'autre dans une rue plus bas vers la gare.

La première salle est spacieuse, propre, bien éclairée. La seconde est enfumée, sombre et plutôt crade. Dans la première on est entre gens de bonne compagnie venus jouer aux dernières nouveautés. dans la seconde ce sont les jeux de baston qui sont omniprésents et la fréquentation est plutôt malsaine.

on se tape des barres sur Double Dragon 2, Bad dudes Vs dragon ninja, Final fight , daytona usa, tekken, sega rally, knights of the round, the king of dragons, xmen, ridge racer, les jeux de la série street fighter s’enchaînent à une vitesse folle





SNK est au top, on voit apparaître des séries phares les King of Fighters, les Art of fighting, les fatal fury, les samourai shodown.

un de mes amis est très fort, il découvre Virtua Fighter. Une vingtaine de personnes s'attroupent autour de la borne grand luxe pour le voir jouer Wolf et balancer les ennemis en dehors du ring à coup de projections. Très impressionnant ce jeu. VF 2 ne fera que renforcer ce sentiment



SEGA est alors au top. C'est décidé, la prochaine console sega va être une tuerie c'est la SEGA SATURN.

Petite anecdote :

dans la seconde salle, mon teint basané avait attiré un jeune homme qui m'a accosté à force d'onomatopées SCHHHHTTTT SCHHHHHTTTT. naïf, j'avais mis un temps à comprendre que ledit jeune homme avait cru que mon apparence faisait de moi le prototype certain du vendeur de produits que la loi prohibe. Et non jeune homme !

on enchaîne les jeux sur daytona usa, virtua fighter mais également Tower of doom et shadow of mystara dont le petit côté jeu de rôle nous épate pour un jeu d'arcade.



On est aussi là pour la première édition des cartes magic, on se les échange dans une rue à côté d'un magasin de jeux de rôle et déjà certaines cartes sont très recherchées : lotus et autres.

A cette époque, comme pendant longtemps, je ne garde pas les consoles jusqu'à la fin de leur commercialisation, je suis friand de nouveautés et souvent je revends la vieille console pour avoir la nouvelle. je passe ainsi à côté des derniers jeux sortis sur les machines et des extensions débiles type 32X mais j'entretiens le feu de la surenchère technique.

LES ANNÉES 90 C'EST L’ARRIVÉE DE SONY

L'ultra 64 ne m'intéresse pas. je ne suis pas un fan nintendo et la lecture des magazines auxquels je suis abonné ne m'inspire pas plus que ça pour cette machine sortie en plus en retard.

Tout se joue entre Sony et Sega. Sony frappe fort d'entrée, les magazines sont dithyrambiques devant les adaptations namco : Tekken, Ridge racer. Toshinden sorti de nulle part est un grand succès. Mais je suis un Sega Fan et je n'éprouve pas le moindre doute. JE PRENDS LA SATURN DAY ONE, le 8 juillet 1995. La douloureuse 3190 francs, ce pack



Les premiers mois sont très difficiles, les jeux s’enchaînent sur PS1, les consommateurs n'ont d'yeux que pour cette nouvelle machine. A l'inverse les jeux sont rares sur saturn. il faudra attendre 1995 et les adaptations de jeux MODEL 2 pour avoir du grand art : Virtua Fighter 2, Sega Rally, Virtua Cop. La machine est lancée.

De septembre 1995 à juillet 1996, je suis à Grenoble, je fais un DEA à la Fac. Le caractère des grenoblois est aussi froid que le climat. J'ai peu de loisirs. Cela tombe mal, la saturn est en déshérence.

Je me rends dans un magasin du centre ville de Grenoble pour faire des échanges mais c'est beaucoup moins fourni en saturn qu'en PS1.

Mes jeux souvenirs sont saturn

die hard arcade
golden axe the duel
guardian heroes
house of the dead
marvel super heroes
fighters megamix
clockwork knight
dragon force
virtual on
shining force 3
burning rangers
virtua cop
virtua cop 2
virtual hydlide
athlete kings
dark savior
daytona usa
fighting vipers
last bronx
manx tt superbike
mystaria
nights
panzer dragoon
panzer dragoon zwei
sega rally championship
shining the holy ark
story of thor 2
virtua fighter 2
wing arms
winter heat
x men children of the atom


J'aime la saturn mais je suis frustré. très peu de RPG en pal alors qu'il s'agissait d'un genre majeur sur Megadrive et SNES.

Je passe les concours, je réussis des concours mais pas celui qui m'intéresse. je renonce aux autres et j'attends. J'attends l'armée.

De septembre 1996 à Février 1997 ce sont 6 mois incroyables, je rentre chez mes parents, je vis la nuit et je dors le jour. Je me souviens avec émotion de lectures et de jeux vidéos débutés la nuit et qui se terminent alors qu'à l'extérieur l'aube se lève et que la radio : Radio France international (que j'écoutais en permanence) annonce le journal de 6 heures. ce décalage total me permet de vivre de façon décuplée toutes les aventures des jeux de rôle que je pratique.

Faute de jeux saturn en PAL, je me lance un peu dans l'import. Je privilégie les RPG avec des jeux comme

- Magic knight rayearth en us




- Surtout un des plus fabuleux RPG : Albert Odyssey






Mon jeu Saturn préféré reste

- Dragon Force






Je pars à l'armée en février 1997. Le contraste est saisissant. après plusieurs mois de quasi solitude, la socialisation est extrême. Mais je rencontre beaucoup de personnes d'origine différente et cela reste un souvenir fabuleux.

Comme j'ai fait des études de droit, l'armée me désigne conducteur de P4, logique ! je passe donc énormément de temps en missions à l'extérieur du camp.

Je lis beaucoup. Pour m'amuser j'avais fait le décompte : 73 livres en 10 mois.

et je prends la saturn. Dans la chambrée avec Dragon Force, VF2, Virtua Cop 2 et Man X TT on s'éclate.

Finalement fin 1997 j'achète une PS1. Je pars vivre un an à Toulouse pour préparer le concours qui m'intéresse. je vis seul dans une petite maison à côté de l'église du quartier des minimes. je rattrape le temps perdu sur PS1.

Je vais à fond dans les RPG.

Mais ???

Suspense...

corben29 a écrit: JE PRENDS LA SATURN DAY ONE. La douloureuse 3190 francs, ce pack

Le pack Daytona USA est apparu des la sortie de la Saturn en France en Juillet 1995 ?
Si c'est le cas, je ne le savais malheureusement pas car je l'aurais pris à l'époque, j'avais acheté la console POUR ce jeu justement:
Ca m'avais permis de faire des économies de pièces 10 balles dans les salles d'arcade.

En tout cas, le pack que tu as mis en photo pour exemple est juste superbe:
Je veux le meme...

On ne se lasse pas des aventures vidéoludique de notre corben. Moi qui zap vite les "pavés" d'habitude, là, on suit ça comme un bon épisode de malcom.
Pour en revenir au choix cornélien entre la saturn et la play : moi à l'époque, j'ai claqué une partie de ma première paye de job d'été pour me payer une play. Et je crois qu'à cette époque, je n'avais jamais entendu parler de la saturn !!! Il n'y en avait que pour la play, et franchement on bavait devant les destruction derby, les formula one, wipeout, ridge racer et autre tekken.

Alala !!
La saturn, ma console de coeur !
Tout mon entourage possédait la ps1 et j'étais la brebis galeuse.
j'avais le droit au sempiternel : "la saturn c'est de la merde pourquoi t'as pris la playstation ?"
Sauf que quand on venait chez moi pour jouer et bien la saturn n'était pas si moisi que ça.
Je me souvient de la tête de mes potes quand j'avais lançé virtua fighter 2, la c'était une claque monumental.

Malheureusement comme le dit corben, trop peu de jeux sont sorti en france contrairement au japon.
Quelques jeux qui m'ont marqué: guardian heroes, parodius, les panzer dragoon, légend de thor 2, clockworks knight 1 et 2, sega rally et daytona street fighter alpha 2 et j'en oubli....

2 ans plus tard après l'achat de la saturn mon petit frère c'était fait offert la play à noel, du coup il y avait les 2 consoles à la maison.

J'ai commencé le retrogaming avec cette console.
Dans une petite boutique de jeux videos, il y avait un seul jeu sega saturn qui trainait tout en bas dans une vitrine.
C'était die hard arcade. Quand je l'ai vu, plein de bons souvenir me sont remonté (les mercredi après midi à jouer à ce jeu avec une pote).
Il n'y avait pas de prix sur le jeu. Quand j'ai voulu l'acheter, le vendeur était surpris car cela faisait des année que ce jeu trainait.
Il me l'a vendu pour une bouchée de pain car à l'époque tout le monde s'en foutait des ancien jeux !! ( il y a environ quinze ans de cela)

Bref je m'égare, tout cela pour dire que c'est une chouette console

tu ne t'égares pas. au contraire ça me fait plaisir de lire vos anecdotes.

C'est ça les vrais bons moments du retro.

La saturn et l'europe c'est quand même incompréhensible. Au japon la console est un succès et SEGA qui en Europe a pourtant réussi avec la megadrive ne sort quasiment aucun jeu. Je ne comprends pas leur politique éditoriale.

Bref moi aussi je suis passé à la PS1 en 1997. Et sur le coup la PS1 c'était une politique éditoriale très forte avec tous les mois des gros jeux qui arrivaient.

La Saturn, c'est la console qui m'a fait le plus fantasmer avec l'Atari Jaguar (avec son extension CD) à l'époque. Comme tous les ados vivant à la campagne, je dévorais les magazines et profitais de la sortie trimestrielle au gros centre commercial pour aller voir les bornes en démo et saliver devant les boites en rayon.
Virtua Fighter, Daytona USA, Sega Rallye, et surtout Duke Nukem 3D (qui me paraissait mille fois meilleur que sur mon PC à l'époque alors que ce n'était pas le cas) étaient des titres qui faisaient rêver.

Bravo pour la narration Corben en tout cas.

Pour ma part j'ai eu d'abord la Playstation. Comme beaucoup d'autres, sa lentilles avait des soucis, je l'ai donc revendu et acheté une Saturn tant qu'à changer. Et je me suis bien plus éclaté dessus ! Je l'ai d'ailleurs encore.

Petit anecdote : Vers la fin de vie de la Saturn, lors d'un job d'été à Paris j'étais rentré dans un BHV entre 12h et 14h. Et là qu'est ce que je vois ? : Un bac rempli de jeux Saturn complètement bradés (quelques Francs). J'ai beaucoup hésité et finalement je n'ai rien acheté.
C’est mon plus gros regret concernant les jeux vidéos.

Superbe narration Corben !

Ce qui est rigolo c'est qu'en 1997-1998 je faisais mes études de droit sur Toulouse avec pour compagnon ma PS1 pucée pour
les RPG imports dans mes 12m² rue bayard

Du coup, je réalise en te lisant qu'on a surement dû se croiser dans les magasins d'import de Toulouse comme Ultima rue des lois...

oui ultima rue des lois il y a des fortes chances. c'est drôle

Bien raconté comme j'aime.
Je m'aperçois que l'on est du même contingent.
Lors des permanences, la console tournait avec King of Fighters 96, Real Bout, Fighter Megamix, Virta Fighter 2 et Shining The Holy Ark pour les partie solo.

Cette console fut ma première Sega offerte par mes parents en 96. Autant la Super Nintendo me suffisait déjà car elle sortait encore de très bon jeu et le marché de l'occasion m'apportait un catalogue de titre vraiment accessible, autant la Saturn qui m'avait mis une claque avec Virtua Fighter 2 et Sega Rally était complémentaire en restant dans la 2d matinée du savoir faire de Sega en apportant des jeux d'Arcade adapté très fidèlement et des exclu tels que la série des Panzer Dragoon et Dark Savior.
Et aussi, Vive les jeux imports facile à installer sur la console européenne : Dbz, les jeux de Baston SNK, le fantastique SFZ 2, Children of the Atom et Marvel, l'extraordinaire adaptation de Xmen vs Street Fighter...
Durant les permissions, je trouvais toujours le moyen de me racheter un nouveau jeu chez Scoregame de St Lazare.

En 98 malgré le fait qu'il n'y ai que très peu de Rpg ou jeu d'aventure (la Snes était encore une fois bien présente avec IOT et SOE, tous les deux joués sur le tard) il y a eu en 98 le trop court Panzer Dragoon Saga que j'ai dévoré deux fois de suite.

Le bon vieux temps de l'insouciance.

même contingent, cela ne nous rajeunit pas

Toi tu étais beaucoup plus intelligent que moi. A l'époque je quittais rapidement les consoles anciennes dès qu'une nouvelle sortait, secret of evermore je n'y ai pas touché.

Même panzer dragoon saga en 1998 je ne m'explique pas comment je n'y ai pas touché parce que j'avais fait le 1 et j'avais adoré. Mais je pense que c'est du à la conjonction du prix du jeu assez élevé et du passage à la PS1. Faute de moyens je devais choisir et les jeux PS1 étaient plus nombreux

Le facteur prix n'est pas à prendre en compte pour Panzer Dragoon Saga en 98 (ou lalors dans le bon sens car affiché 299 fr). C'est surtout une grande part de chance et d'ignorance car je ne le cherchais pas forcément. Il s'agit d'ailleurs de l'avant dernier jeu acheté à l'époque. Il se trouvait perdu dans un rayon de quelques dizaines de jeux, dans un magasin indépendant à Caen. Il s'agit d'ailleurs du seul exemplaire que j'aurai vu en magasin de ma vie. Pour la blague il était vendu comme neuf mais le carton était exposé vide et en libre service... les fous.

Pour Secret of Evermore, je l'ai fait à cause de Secret of Mana et la succession de Chrono Trigger et FF6 plus tard. Etant en manque de jeu d'aventure je me suis penché sur Illusion of Time, qui lui a été revendu pour acheter Secret of Evermore... qui a été aussi revendu au final pour acheter Panzer Dragoon Saga.

J'ai toujours eu un décalage d'acheter des jeux sur le tard sur toutes mes consoles.

Après toutes ces années, je ne sais toujours pas pourquoi je suis passé à côté de panzer dragoon saga. si ce n'est évidemment que je fonctionnais beaucoup sur le système des reprises- achats ou échange (économiquement c'était le plus intéressant pour moi pour jouer pas trop cher) et que je ne me souviens pas avoir jamais vu le jeu dans un des nombreux magasins que j'ai fréquentés.

Comme je lisais beaucoup de magazines auxquels j'étais abonné, je n'arrivais pas, comme tu réussissais à le faire, à attendre plusieurs mois avant de jouer à certains jeux. je me rends compte que les jeux se succédaient vraiment à un rythme élevé.

et puis en fait les jeux c'était aussi un moyen de se socialiser pour moi, de discuter avec d'autres passionnés, c'était plus difficile quand tu avais 6 mois de retard.