Et voilà, après un rush de la violence, fin de Tales of Berseria

Un bien bel épisode ma foi, qui gomme un certain nombre de défauts relevés à raison dans Zestiria. Que retenir de ces 30 heures de jeu ?
Du positif déjà.
Les errements de Tales of Zestiria du côté "monde ouvert" (et j'insiste sur les guillemets) sont ici oubliés. Dans Zestiria BandaiNamco a voulu nous concocter de très grandes zones entre les villes, mais au final elles paraissaient bien vides. Oh les régions de ce Berseria sont assez vastes également, cependant on revient à un découpage en plus petites portions (certaines mises bout à bout font cependant de longues explorations !).
L'histoire reste dans le fond classique des Tales of. Cependant son traitement est bien moins propret qu'à l'accoutumé. Ici on évolue dans un univers dans lequel il n'y pas pour une fois pas de gentils gentils et de méchants méchants. Le groupe que l'on incarne est loin d'être parfaitement clean et c'est une des raisons de l'attachement qui nous prend envers cette troupe hétéroclite. A ce propos, les liens forts qui unissent Berseria à Zestiria m'ont énormément plus. Certes ce dernier a eu de nombreuses critiques, parfois justifiée, parfois un peu moins. Mais ça reste un jeu dont j'ai aimé l'univers donc le voir repris (d'une façon que je vous laisse découvrir) est vraiment appréciable. Quant à l'ordre pour faire les 2, après les avoirs finis je pense qu'il n'y a pas de préférence. Faire Berseria avant Zestiria n'est pas un problème.
Bien évidemment quelques points sont un peu moins réussis.
Le système de combat déjà. Oh la base des Tales of est bien présente, ça pas de soucis. L'abandon des MP au profit d'un système de combo qui repose sur des "âmes" qui se rechargent en cours de combat est bien pensé et rend l'ensemble assez dynamique. Cependant on passe d'affrontements très hachés au début du jeu (on a peu de techniques, donc les combos sont brefs et peu efficaces) à des affrontements certes ultra fluides dans la seconde portion de la partie, mais alors on devient une machine à tuer et les bosses voient leurs PV littéralement fondre, n’opposant qu’une difficulté de façade dû à leurs PV. Ce système reste inférieur malgré ses qualités à celui de Graces F qui reste LE Tales of qui a à mes yeux les combats les plus nerveux et les plus brutaux de la licence.
Parlons de la difficulté. Je n’ai eu besoin à aucun moment de leveler (ce qui est une bonne chose), je n’ai que peu affronté d’ennemis normaux (quelques contrats de chasses d’ennemis puissants exceptés) et seuls les bosses m’ont apportés de l’XP. Résultat ? Un endgame au niveau 47, alors que le boss final était niveau 71. La difficulté n’est certes pas vraiment ce que l’on recherche dans un Tales of, mais là j’ai trouvé ça tout de même un peu trop facile. Je me souviens avoir sué sur le boss final de Zestiria (sur lequel j’avais aussi un écart de level important), mais là le pauvre s’est fait bien démonter (je n’irais pas jusqu’à « vaporiser » quand même ^^ !)
Enfin la technique. Le jeu est joli, mais on voit que c’est un jeu PS3 à l’origine. La série n’a jamais été le chantre du photoréalisme et ce n’est pas avec cet épisode que ça va changer. Ce qui n’est pas un mal, moi ça me va très bien en tout cas. Mais je regrette vivement que la version PS3 soit restée cantonnée au pays du soleil levant.
En tous les cas j’ai adoré cet épisode, qui, éclairant Zestiria sous un jour nouveau, forme avec ce dernier un duo de jrpg de qualité qui mérite tout votre attention. Bref Tales of c’est bien, mangez-en.