Alors... par ordre de découverte:
Super Mario Bros. — mon tout premier jeu vidéo, offert à Noël 1992 avec la NES. Parfois je me dis que ma mère voulait aussi se faire plaisir avec ce cadeau vu qu'elle s'était presque mise en compétition avec moi, et a eu le privilège de finir le jeu avant moi. Je me suis consolé peu après en étant le premier de nous deux à le terminer en Mario-Feu.

Inutile de m'étendre sur ce jeu, qui a pratiquement la même valeur pour énormément d'entre nous d'un point de vue "souvenirs d'enfance" ... que de temps passé également, petit, à lire et relire la notice de ce jeu et ses termes et expressions vraiment has-been aujourd'hui (notamment les niveaux décrits comme des "régions" ...

)
Super Mario World — mon premier jeu SNES acquis un an plus tard, une expérience que j'ai davantage partagé avec mon meilleur pote de primaire en 1994-1995. On s'était juré de trouver 100 sorties et on avait listé les endroits "bizarres" de la map à notre goût, qui devaient cacher quelque chose... même si je lui préfère SMB3, j'y reste très attaché notamment du fait de ces nombreuses parties avec mon pote que j'ai perdu de vue depuis.
The Legend of Zelda et
Zelda II: The Adventure of Link — je serais bien incapable de décrire dans quelles conditions j'ai cherché à obtenir ces deux titres, mais je les ai eus tous deux courant 1994, probablement influencé par les guides de
Nintendo Player, magazine ô combien cher à mon cœur auquel j'étais, de mémoire, abonné. Là, je me suis éclaté seul, j'y ai appris mes véritables premiers mots d'anglais, surtout grâce au lexique de la notice de Zelda II, j'y ai fait travailler mon cerveau, et surtout, j'ai réussi à les terminer sans jamais céder à la tenation de consulter les guides à ma disposition, malgré mon jeune âge. C'est du coup devenu une habitude, par volonté de challenge et un peu par orgueil aussi
Super Mario Kart — Pas une révélation instantanée quand je l'ai eu à Noël 1994 (je lui préférais SML2 obtenu en même temps!), mais en 1995-1996, j'ai passé énormément de temps sur le Time Trial, atteignant des chronos déjà honnêtes pour l'époque, inspiré notamment par la rubrique "Records" de NP (c'est d'ailleurs bien triste d'avoir réalisé depuis que la moitié des chronos de cette rubrique étaient bidons

), avant de m'y remettre vers 2003 lorsque je pris connaissance de l'existence du championnat de France. La suite, je n'ai pas besoin d'en parler, je crois
Super Mario Land 3: Wario Land — Un bon pote de 6è m'a prêté ce jeu durant de longs mois en 1996-1997, ce qui m'a permis de le torcher et de le connaître par cœur. Il était devenu une sorte de Graal ensuite en brocante et dans les magasins style Dock Games où j'allais avec ma mère, et devinez quoi: je le voulais absolument en boîte au point de négliger les cartouches en loose qu'on trouvait parfois

déjà collectionneur dans l'âme, j'allais pourtant l'acquérir neuf pour 250 francs en version Classics, ignorant à l'époque qu'il s'agissait d'un visuel "budget", n'ayant jamais vu la boîte d'origine. D'ailleurs, j'ai eu quelques-uns de mes jeux Game Boy complets neufs entre 1996 et 1999, lorsque pas mal étaient "bradés" à 99 francs.
Gran Turismo — Passé à la PlayStation durant mes trois épouvantables années de collège au Pays Basque, où je ne jouais qu'à des jeux de foot et de bagnole, j'ai écumé ce titre pendant des centaines (milliers?) d'heures, seul chez moi, à une période où j'étais de toute façon un peu reclus dans ma chambre vu ce que je vivais à l'extérieur. Je me demande parfois si mon addiction au contre-la-montre dans les jeux de course (surtout sur SMK) ne vient pas du temps passé sur les permis du premier GT, puis sur les nombreux événements que contenait cet excellent titre. À noter que j'étais déjà tombé "amoureux" de Shirley Manson dès 1999, sans le savoir, via le titre "As Heaven Is Wide" qui me faisait littéralement fantasmer sur sa voix.
Super Mario World 2: Yoshi's Island — Je pense comparer ce jeu à un coup de foudre pour une personne qui ne s'éteint jamais malgré les années, ni plus, ni moins. En outre, ce jeu s'est inscrit dans le point de départ d'une "nouvelle vie" sur tous les plans (acquis en septembre 2000, 3 jours avant mon entrée au lycée), je suis entré dans une ère différente dans mon existence avec lui. Cette putain de séquence d'intro, cette boîte à musique, cette histoire, cet ensemble si mélancolique que je me suis plusieurs fois, à l'époque, relancé de nuit, avec quasiment les larmes aux yeux. D'abord parce que cette jolie histoire m'émouvait sans que je sache trop pourquoi, mais aussi parce que je ne faisais que réaliser combien d'années j'avais perdu loin de cet univers enchanteur, qui fort heureusement venait à point nommé dans une vie d'ado à son tournant pour me remettre dans le droit chemin ou presque. J'avais subi une claque dans ma vie personnelle mettant définitivement fin à mon enfance et me basculant dans l'adolescence, mais bizarrement ce jeu si enfantin allait me faire enfin apprécier les jeux vidéo comme il le fallait. J'ai passé de longues semaines avant de finir Yoshi's Island, et surtout à 100%, sachant que je n'avais aucun guide papier sous la main (mes exemplaires d'
Ultra Player avaient tous été jetés), et qu'on venait tout juste d'avoir internet pour la première fois à la maison, avec un modem 28k et une connexion de 20 heures... dont je ne me suis jamais servi pour quoi que ce soit concernant Yoshi's Island pendant plusieurs années, devenant moi-même responsable trois ans plus tard de ce qui allait constituer le contenu francophone le plus riche et le plus illustré du web sur le sujet. J'entretenais un rapport vraiment particulier avec ce titre auprès de qui je ne me suis jamais assez excusé de l'avoir tant ignoré alors qu'il m'a apporté autant de bonheur visuel, musical, sensoriel en général. Yoshi's Island est le premier jeu vidéo à m'avoir fait pleurer. Il est celui auquel j'avais dédié, et de très loin, le plus de temps de ma vie avant de me mettre à SMK, notamment au travers de la conception d'un guide complet et illustré sur mon site web, pour lequel j'aurai achevé de sacrifier une première année universitaire de toute façon fort mal engagée, pour lequel j'ai eu recours à l'émulation au clavier, et rien que d'y repenser, je me demande comment j'ai pu faire des trucs pareils. Mais la réponse est toute bête, ne dit-on pas que par amour on accepte tout? Je n'ai pas peur de dire que le sentiment que j'éprouve est très spécial vis-à-vis de ce qui n'est qu'un simple jeu vidéo pour tant de gens.
Super Mario 64 — Mon cadeau de Noël 2000 constitua mon introduction au jeu vidéo 3D. Sans lui donner le même côté sentimental qu'un SMB voire SMW, j'ai passé des moments géniaux dessus, surtout que là aussi, j'ai obtenu les 120 étoiles tout seul comme un grand, et que ce jeu m'a conduit à entamer quelques mois plus tard les bases de ce qui allait devenir Mario Museum.
The Legend of Zelda: Ocarina of Time — Une némésis initiale à qui j'ai accordé la rédemption avec treize ans de retard. Tout est raconté
ici.
The Legend of Zelda: A Link to the Past — Avec quasiment dix ans de retard, j'ai eu ce jeu en brocante en mai 2002, et me le suis fait à fond en pleine période de révisions pour le bac. Le souvenir le plus exceptionnel que j'en ai concerne cette nuit pré-bac (de première) que j'ai tout simplement INTÉGRALEMENT passée sur le cinquième palais, cet infâme dédale de glace souterrain, sans le son et en essayant de ne pas me faire cramer par mes parents (j'avais pas tout à fait 16 ans!

). Je suis ressorti de cette expérience avec le sentiment qu'il s'agissait du meilleur jeu vidéo jamais sorti dans son contexte. Je le pense encore plus de dix ans après. Si je tiens à pondérer un peu mon jugement visant à le considérer comme le meilleur jeu de l'histoire tout court, je continue de le placer n°1 dans mon hit-parade personnel, devant Yoshi's Island, et ce duo a toutes les chances de demeurer indéboulonnable à vie, même si 2013 m'a fait fortement réfléchir sur le sujet.
Mario Kart: Double Dash!! — Ma véritable némésis. 60 € gaspillés en
day one pour le plus gros gâchis de ma carrière de joueur. Je hais absolument tout dans ce jeu, ne pardonne aucun des choix de gameplay effectués par Nintendo, et lui en veux pour avoir fait de la licence Mario Kart le défouloir bien moins hardcore qu'elle est devenue aujourd'hui. Et encore, heureusement, je trouve ceux qui l'ont suivi divertissants, probablement parce qu'un poil moins déséquilibrés et ayant surtout eu le mérite de se contenter de la base (un comble!) que constituent le perso unique par véhicule et le saut de ce dernier. Mon mépris envers MKDD est très virulent et n'a aucune chance d'évoluer tant chaque nouveau contact avec ce titre m'a conforté dans mon opinion: JE HAIS CE JEU DE MERDE. Voilà.
Klonoa: Door to Phantomile — Le premier jeu que ma femme m'a fait découvrir, au tout début de notre relation début 2006. Un immense coup de cœur pour un jeu ravissant que j'associe à une période magnifique de ma vie qui me manque énormément. Énormément de nostalgie autour de ce titre et du contexte de mon premier run dessus... limite j'en pleure à l'écrire.
Uncharted: Drake's Fortune — Ce titre a marqué mon entrée dans le jeu vidéo "adulte" lorsque j'ai acheté une PS3 et ce titre à moitié par hasard début 2009. Ce n'est pas le meilleur jeu de sa génération mais c'était probablement le plus beau sur consoles à sa sortie fin 2007, et un des plus sympa à jouer dans le style "action-aventure", très pop-corn en fait. J'ai immédiatement anticipé le statut de GOTY du 2 et la maîtrise ahurissante de la PS3 par Naughty Dog avec ce titre alors que j'avais une inexpérience totale de cette génération de consoles et suis vraiment heureux d'avoir débuté avec un titre aussi génial, qui m'a vraiment aidé à passer à un jeu vidéo plus adulte que je reniais carrément jusque-là.
Grand Theft Auto IV — Pas loin d'être le jeu de ma vie, en tout cas de ma vie d'adulte. J'explique pourquoi
ici.
ICO — La réédition HD m'a permis de me faire ce titre que je n'avais jusque-là que pour ma collection, et que je me sentais susceptible d'aimer, mais sans oser me lancer... j'y ai pris une claque incroyable, ce jeu étant clairement un des plus poétiques et émouvants qu'il m'ait été donné d'expérimenter. Il faut vraiment que je me le fasse un jour en duo pour le vivre encore sous un autre angle, que je suis sûr d'adorer!
The Last of Us — Probablement le jeu le plus beau, le plus violent émotionnellement, le plus immersif auquel il m'ait été donné de jouer. Ce titre constitue une expérience qui m'a retourné au point d'attendre un an avant de me le refaire et... de revivre la même claque à l'identique. Énormément de détails de cette histoire sombre, émouvante et intelligente me parlent beaucoup personnellement. Ce titre m'a fait trembler et pleurer. J'ai eu la chance de pouvoir le faire vivre à ma femme en tant que spectatrice lors d'un de mes "loops" complémentaires nécessaires à l'obtention du platine. J'en suis arrivé à envisager de me séparer de pas mal de trucs pour acquérir quelques articles complétant une collection dédiée à ce jeu d'exception que je me ferai et me referai sans aucune lassitude, et qui se placera très haut dans mon estime pour toujours, c'est une certitude.
Grand Theft Auto V — Un super jeu, rien de révolutionnaire, il correspondait à 100% à mes attentes, sans réelle surprise... sauf qu'un ami et moi avons fait tout notre parcours online (200 bonnes heures sur Skype!) ensemble et que ce fut de très loin ma meilleur expérience de jeu en ligne, vachement rafraîchissante, on a bien déconné, ça laisse des souvenirs impérissables
Secret of Mana — Découvert réellement il y a 3 semaines "seulement", dans des circonstances vraiment cool, avec deux potes qui ne l'avaient jamais fait non plus. Cela reste un super souvenir de jeu multi coopératif offline comme je risque peu d'en revivre, même si on avait vécu un trip similaire sur
Portal 2 avec un autre pote en début d'année.